Style de Trà Kiêu. 43 cm.
L'éléphant, aux jambes brisées, a été traité d'une manière à la fois réaliste (forme du crâne, bosse frontale, proportions, etc.) et avec une certaine tendresse, comme c'est le plus souvent le cas pour les éléphants Cham, dont on ignore encore quel était leur rôle dans les temples.
Non diadémé, la trompe basculant sur sa gauche, le pied antérieur gauche probablement légèrement levé, l'animal a cette particularité de pencher la tête sur le côté. Cette position est fort rare. Or c'est la position de la tête (droite, ou bien levée, ou encore penchée vers l'avant) qui devrait permettre de classer les éléphants Cham de cette période.
Ainsi donc, si dans l'ensemble cet éléphant de 43 cm de haut possède les autres caractéristiques propres au style de Trà Kiêu (expression du mouvement, naturalisme), il montre également une certaine originalité que l'on retrouve dans la forme de la tête notamment.
(Bibl.. : Guillevic 1981 : 60, p. 97; Fris Larrouy 1997:24, fig. 8).
"L'art de Trà Kiêu au Musée Georges Labit de Toulouse" Emmanuel GUILLON
Article de "La Lettre de la SACHA" n°2, décembre 1997, page 6.